Lassée de participer au cirque social qu'elle observe quotidiennement à Montréal, Anouk quitte son appartement pour une cabane rustique au Kamouraska, là où naissent les bélugas. Encabanée dans le plus rude des hivers, elle apprend à se détacher de son ancienne vie et renoue avec ses racines. Couper du bois, s'approvisionner en eau, dégager les chemins, les gestes du quotidien deviennent ceux de la survie.
Débarrassée du superflu, accompagnée par quelques-uns de ses poètes essentiels et de sa marie-jeanne, elle se recentre, sur ses désirs, ses envies et apprivoise cahin-caha la terre des coyotes et les sublimes nuits glacées du Bas-Saint-Laurent.
C'est décidé, Tom, Luna et leurs parents descendront le canyon de la Tara en raft.
Une belle étape de plus dans leur vie nomade. Pourtant, malgré les paysages monténégrins époustouflants, la complicité familiale et la présence rassurante de Goran, leur guide serbe, la tension envahit peu à peu le canyon et le drame frappe, sans appel. Du haut de ses 15 ans, Tom prend de plein fouet la violence du deuil et de la solitude. Dans l'errance qu'engendre le délitement de sa famille, il découvre la grande douleur, celle qui fissure les barrières et ouvre les portes à ceux qui savent s'engouffrer dans la détresse d'autrui. Mais, en dépit du chaos, Tom ne peut s'empêcher de retracer les événements et le doute s'immisce : ne sont-ils pas les victimes d'une Histoire bien plus grande que la leur?
Poussé par un besoin viscéral de fuir la ville, Geffray - petite frappe en manque d'estime - se porte à la rencontre de Louis et Pauline, fermiers et parents amputés d'un fils qui les a mis sur la paille. Georges, un entrepreneur en quête de reconversion rachète la ferme où ils vivent et entend bien modeler l'espace à sa guise pour assouvir la démesure de son projet foncier. Gravitant autour d'un canyon qui n'est autre que le poumon de la montagne, tous les personnages courent après leur dernière chance alors que leur avenir fait écho à celui du lieu. André Bucher décrit cet enjeu avec passion dans une langue immersive et poétique. Il y fait se croiser des destins, mêlant leur sort à celui de cet endroit qui les recueille, suspendu entre ciel et terre, dans le dernier acte d'une saison de l'incertitude.
Knud Rasmussen, explorateur danois métissé d'Inuit, accomplit au début du XXème siècle ce qu'aucun homme n'a réalisé avant lui. Ses expéditions à travers les terres hostiles du Groenland sont à l'origine de découvertes géographiques et ethnographiques majeures. Sa passion pour le peuple et la culture inuit était la motivation première de ces équipées parfois mortelles. La plus célèbre d'entre elles, trois ans de voyage en traineau pour franchir le passage du NordOuest, restera à jamais gravée dans les annales de l'Aventure. Anthropologue de renom, il ouvre les yeux du monde entier sur le peuple Inuit, et la voie vers la reconnaissance et les droits des Inuits du Groenland qui le considèrent comme l'un des leurs. L'auteur lui rend hommage dans cette biographie romancée passionnante.
Parti à pied de Saint-Malo pour rallier l'île d'Ouessant, Rémi Huot se lance à la poursuite de l'ouest durant 800 kilomètres de littoral armoricain. Emporté par ce besoin confus de composer avec la mer, il dit le passage des caps et la traversée des estrans, le défilement des rivages et l'enchaînement de ses nuits à la belle étoile, toutes tournées vers le grand large. Du cap Fréhel à la pointe de Pern, il explore jusqu'au bout le dur du granit et le néant des falaises, de la baie de Saint-Brieuc à la mer d'Iroise, il se laisse traverser par la constance de l'automne et le ressac de l'océan. Dans les embruns d'octobre, l'auteur se place à l'affût des pluies et des éclaircies et son regard à fleur d'eau se tient prêt à saisir la moindre tonalité sauvage que sa marche solitaire donne à voir.
En arpentant la route empruntée par Robert L.
Stevenson il y a plus d'un siècle, Gwenaëlle Abolivier harmonise deux passions : l'écriture et la marche. À chaque pas qui l'éloigne de l'immobilité physique et intellectuelle du quotidien, elle s'ouvre un peu plus à la littérature ; fait corps avec le paysage cévenol qui accueille son évasion. Sous le ballet aérien des milans royaux, elle partage l'errance du vieux Marvejols et de son ânesse Luce - incarnations stevensoniennes rencontrées au détour des sentiers - le temps d'une parenthèse toute en délicatesse. Au fil de ces chemins où elle tutoie le ciel, la solitude lui offre l'espace nécessaire pour penser. Puis, tout en rythme, la discipline de la marche en solitaire et la force du mouvement impulsent l'écriture et délivrent ce récit.
Musicienne, poétesse, mais aussi photographe et peintre, Patti Smith est une artiste totale qui n'a eu de cesse, tout au long de sa carrière, de saluer ses influences artistiques. Des membres de cette famille choisie, le plus important est certainement Arthur Rimbaud. Entre la jeune prolétaire de Chicago et le poète de Charleville, un lien indéfectible se tisse. Grand frère, amant platonique, mentor, Arthur inspire Patti et la guide, par ses appels à la liberté et à la modernité, dans sa vie comme dans son art : « Il est avec moi à tous mes concerts [...] Je connais Arthur depuis toujours ». Par l'analyse du parcours artistique et personnel de Patti Smith, de sa découverte de l'oeuvre de Rimbaud à ses pèlerinages à Charleville, ce livre se propose de décrypter cette constellation intime.
Seule femme dans un monde d'hommes qui lui est hostile, Marie est conductrice de train minier dans le Nord québécois. Un soir de tempête, son convoi s'immobilise. Forcée d'affronter la neige et la nuit pour trouver l'origine de la panne, elle se retrouve dans l'incapacité de bouger après une chute. Elle est sauvée par un mystérieux ermite qui la recueille et la soigne, dans un immense manoir débordant de livres. Dès lors, les frontières entre réalité et rêve se brouillent doucement : que s'est-il vraiment passé ? Pourquoi personne ne semble s'inquiéter de son absence ? Qui est ce géant envers lequel elle éprouve une passion grandissante ? Entre un passé qui revient la visiter et un avenir dont l'issue est incertaine, Marie devra trouver sa vérité dans cette histoire périlleuse et sauvage.
Si on excepte les animaux de compagnie, les bêtes sont absentes de la vie quotidienne dans les sociétés occidentales prospères. Or, c'est aussi par le contact direct avec les animaux que nous nous définissons comme humains, par la compréhension de ce qui nous lie à eux et ce qui nous différencie. Cet essai interroge ce lien intime à partir d'une scène présente dans nombre de textes littéraires : la rencontre entre animaux humains et non humains. Basé sur une vaste enquête qui explore le champ littéraire du dernier siècle, ce livre s'efforce de dégager la manière dont l'écriture fait écho à l'empathie qui s'exprime envers les animaux et notamment à l'importance des rencontres comme déclencheurs d'un engagement fort en faveur des droits des animaux et de l'écologie au sens large.
Connu pour avoir vécu dans une petite maison, au bord du lac Walden, Thoreau n'est pourtant pas le « philosophe dans les bois » ni l'« ermite de Walden » que l'on présente souvent. La lecture de l'abondant Journal, ainsi que de Walden, rédigé alors qu'il était retourné vivre dans la maison familiale, montre qu'il fut essentiellement un homme du village, conscient de la communauté dans laquelle il s'inclut en disant « nous ». À de nombreuses reprises tout au long de sa vie, Thoreau s'est pensé en éducateur, au service de la régénération, de l'élévation de la pensée, preuve de son dévouement à ses concitoyens auxquels il offrait des sujets de réflexion inédits. Cette sélection vise à montrer une facette inédite de ce grand penseur dont l'oeuvre ne cesse d'influencer la pensée contemporaine.
Si les croquants et croquantes de la France entière ont chanté à tue-tête les textes d'un des plus célèbres chanteurs français, peu d'entre eux connaissent son implication au sein du mouvement anarchiste entre 46 et 48. Souvent éludée par les biographes, cette parenthèse politique et littéraire a pourtant façonné son être et conditionné toute son oeuvre. Avant de monter sur scène, Brassens, qui voulait être poète, a passé la guerre et les années qui suivirent à dévorer les livres de Baudelaire, Gide, ou Anouilh avant de découvrir François Villon, Proudhon ou Bakounine, dont les idées antiétatiques, antimilitaristes, et le désir d'égalité sociale, lui seyaient tout à fait. En découla une carrière journalistique dense pour Le Libertaire.
Dans les territoires immenses du Montana, Matt Weldon, adolescent livré à lui-même, tente de renouer avec ses origines et fouille le passé d'un père décédé et d'une mère internée. Il découvre au fil des jours une vie qu'il ne soupçonnait pas, partagé entre l'admiration et la stupeur. Incontrôlable et dévasté, son grand frère Jack est habité par une rage qui le mettra en travers de sa quête et le conduira à commettre l'irréparable. Le lecteur est aux prises avec la rudesse du monde rural et autarcique qui habite cette aventure, ne trouvant du répit que dans les instants où l'osmose avec la nature grandiose du Montana est salvatrice. L'écriture acérée de P. Gain et sa capacité à immerger le lecteur dans son univers permettent le contraste du récit, entre réalisme cru et évasion poétique.
Quand Hanna découvre, parmi les effets de sa mère récemment décédée, des carnets, photographies et coupures de journaux, elle décide de descendre le cours du fleuve jusqu'à Kamouraska pour tenter de trouver le fil qui rattachera son histoire à celle de cette femme silencieuse, absente de sa propre vie. Remontant le siècle, le long du Saint- Laurent, de Montréal à Pointe-au-Père, Hanna retrouve la trace du premier amour de sa mère et retourne jusqu'en 1914, au moment du naufrage de l'Empress of Ireland. Elle apprend que les femmes de la famille sont unies par une même tragédie et que les survivants sont parfois les vrais naufragés. Sur cette route qui la conduit vers elle-même, elle devra composer avec le poids des secrets et des douleurs enfouies que même le fleuve n'a su emporter.
De sa jeunesse américaine dans le Sud ségrégationniste à ses dernières années passées en France, la vie de Nina Simone se lit comme un roman.
Enfant prodige blessé par le racisme, elle fait ses débuts dans les clubs douteux d'Atlantic City avant de triompher sur les scènes du monde entier. Très tôt engagée dans la lutte pour les droits civiques, elle mêle avec succès art et militantisme, mais des problèmes personnels graves viennent entraver sa carrière. Après des années de galère, notamment parisiennes, elle renoue avec le succès grâce au triomphe inattendu de « My Baby Just Cares For Me ». Cette biographie exhaustive met en lumière le parcours d'une artiste, tardivement reconnue comme la créatrice majeure qu'elle a été, et son influence qui dépasse largement le cadre de la musique.
David McCae, écrivain new-yorkais en mal d'inspiration et citadin convaincu doit quitter Brooklyn pour l'Alaska dans le but de terminer les mémoires du gouverneur Kearny.
Le politicien visant la réélection, il envoie son porte-plume étoffer l'ouvrage d'un chapitre élogieux : le célèbre alpiniste Dick Carlson, ami de longue date, aurait de belles choses à raconter sur leurs aventures. Direction Valdez pour David, vers le froid, les paysages sauvages et un territoire qui l'est tout autant. Plus adepte du lever de coude que de l'amabilité, l'alpiniste n'en est pas moins disert et David en apprend beaucoup. Trop.
Devenu gênant, la violence des hommes, et celle d'une nature qui a préservé tous ses droits, va s'abattre sur lui et l'obligera à combattre ses démons pour survivre.
Longuement mûri, Walden est le chef-d'oeuvre littéraire de Thoreau. Ses références littéraires, ses images, ses injonctions à vivre de façon plus libre et anticonformiste, ses magnifiques pages de descriptions de la nature sauvage ainsi que ses exercices d'introspection en font une oeuvre singulière, qui garde aujourd'hui intacte toute sa portée subversive. Considéré comme l'ouvrage fondateur du genre littéraire nature writing, apprécié par des générations d'écrivains américains, à commencer par certains des représentants de la Beat Generation, Walden est aussi à la source de la réflexion écologiste sur l'utilisation des ressources et la préservation des espaces sauvages. La traduction de référence de Brice Matthieussent est enfin disponible en format poche.
Introduction Jim Harrison
On connaît Émile Zola comme le chef de file du naturalisme et le vengeur?de l'Affaire Dreyfus. Mais est-ce assez de connaître sa vie publique pour le deviner tout entier ? Émile Zola, c'est une maison qui le dévoile : Médan. Il?s'y révèle bâtisseur fantasque, zinzin d'animaux, cycliste enragé, chineur invétéré, photographe compulsif. La maison, docile, se laisse faire et, comme Émile est fou d'amitié, elle ouvre ses portes à Paul Cézanne, Guyde Maupassant, Edmond de Goncourt et bien d'autres encore. Médan, c'est encore le domaine qu'il partage avec sa femme Alexandrine et qu'il tentera en vain d'ouvrir à sa maîtresse Jeanne et à leurs enfants Denise et Jacques. Alternativement écrivain solitaire et amphitryon débonnaire, Zola rayonne en son royaume jusqu'à ce qu'il publie « J'Accuse... ! ». La maison se fait alors forteresse. Et voilà Médan outragé ! Médan martyrisé ! Médan finalement libéré ! Mais à quel prix ?
À bord de son Asphodèle - un sloop de onze mètres et demi de long -, Romuald Delacour largue les amarres à Arzal, Morbihan, remonte au nord faire escale au Havre, avant de descendre dans le golfe de Gascogne, naviguer jusqu'à Bilbao. Cinq mois en bateau rassemblés dans un carnet de bord qui tient davantage de l'«?errance poétique?». La mer a ses raisons retrace le quotidien parmi les bouts et les cartes, dans l'habitacle et sur le pont, duquel le navigateur observe le monde marin et consigne ses impressions glanées dans les ports de cabotage. Ce nomadisme du corps et de l'esprit, où les lectures et les pensées dérivent au-delà des frontières de lieu et d'époque, compose une géographie à taille humaine, comme une réponse vagabonde au rythme in? ni de la mer
Du modeste érable qui ombrage le parking d'une école au vénérable tilleul qui veille sur l'entrée d'une bâtisse remarquable, les arbres des villes sont constamment confrontés à de multiples pressions qui réduisent leur espérance de vie. Mobilisée par ce constat inquiétant, une communauté de spécialistes intervient pour les préserver, les soigner puis les renouveler : les arbres sont leurs patients. Parmi eux, les experts arboricoles - dont l'auteur fait partie - se rendent régulièrement à leur chevet pour évaluer leur état de santé et déceler leurs éventuelles défaillances. Ce livre met en lumière l'activité de ces praticiens, peu nombreux en France, et propose au lecteur d'aller différemment à la rencontre de ces végétaux urbains.
En seulement 18 leçons (et autant de partis pris), ce petit manuel décalé et rafraîchissant vous révélera la seule et unique vérité : les Rolling Stones méritent encore la palme du «meilleur groupe de rock au monde», léguée par les Beatles après qu'ils eurent fini de traverser leur fameux passage piéton. Vous y apprendrez notamment que Keith Richards est un stoïcien qui s'ignore, que Gustave Flaubert s'est rêvé Mick Jagger, que le véritable carburant de l'adulation est la déception, que la drogue n'explique pas tout (mais presque) et que les Rolling Stones ont pour seul combat celui de la Liberté. L'auteur n'oublie pas que «fan» est l'abréviation de fanatique, et la mission de ce livre n'est donc pas tant de séduire le lecteur que de le convertir. Et si ça marche alors... bienvenue au club!
C'est par la musique qu'il est nécessaire d'aborder «l'idole des jeunes» pour comprendre son impact sur le paysage musical français. Dans sa longue carrière (plus de 1100 chansons en 60 ans), Johnny Hallyday a épousé l'histoire du rock dans ses multiples formes, façonnant sa longévité en incarnant les styles musicaux les plus variés et s'adressant ainsi au plus grand nombre. Sa capacité à retranscrire toutes les ramifications du rock américain dans sa langue maternelle a fait de lui le visage du rock'n'roll en France.
Cet ouvrage analyse ce phénomène par des portraits croisés entre Hallyday, réputé pour ses reprises devenues tubes, et les grandes figures américaines dont il a su importer la touche : Elvis Presley, Rod Stewart, Otis Redding, Johnny Cash, Bruce Springsteen, Chuck Berry, etc.
Avec le rap les coups, Thomas Morfin a composé un éloge véhément du rap américain. Bousculant la chronologie et les hiérarchies, conviant aussi bien les pionniers que les contemporains, les obscurs autant que les stars, il s'efforce de décrire les formes mutantes de cette musique et de rendre justice à sa capacité d'invention. Dans le même mouvement, le rap les coups est le récit d'une passion, et d'une passion qui dure : les Mémoires - ou la mémoire - de quelqu'un qui a pratiquement l'âge du rap et a grandi avec lui. Il assume la subjectivité et le parti pris de l'hommage, mais c'est pour aboutir au coeur d'une passion collective et générationnelle. Le moi initial débouche sur un très vaste nous uni par un même rythme, emporté par les mêmes «coups».
L'histoire a frappé Berlin comme peu d'autres cités, cet ouvrage se propose de guider le lecteur dans ses méandres musicaux. Après avoir dansé sur le volcan de l'hyperinflation et de l'après-guerre au son du cabaret de Kurt Weill ou de l'Ange bleu, de l'expressionnisme musical, de dada, on y a joué clandestinement du swing sous la dictature nazie puis du rock sous le régime communiste. Sa situation d'île capitaliste en fit un havre de paix pour les sonorités déviantes : le krautrock, l'ambiant cosmique de Tangerine Dream ou de Klaus Schulze, les folies d'Einstu¨rzende Neubauten, Blixa Bargeld et autres dilettants géniaux ou le blues de Nick Cave. Après la chute du mur, profitant de ses grands espaces vides, c'est tout naturellement qu'elle se réinvente en capitale européenne de la techno.
Ce livre dresse le portrait du compositeur avant-gardiste et visionnaire Philip Glass. D'abord tête chercheuse aux côtés d'artistes tels que Steve Reich ou Bob Wilson, Glass s'affranchit progressivement de l'étiquette minimaliste et donne à sa musique une dimension plus universelle, établissant un pont vertigineux entre Bach, Ravi Shankar, David Bowie, et Aphex Twin. Fort d'une oeuvre conséquente (12 symphonies, 25 opéras, piano solo, musique de chambre...), il élargit notamment le spectre de son audience grâce à l'écriture de nombreuses bandes originales de films (The Hours, Candyman, Truman Show...) et s'impose comme un artiste incontournable, dont le travail est encore régulièrement revisité par des artistes contemporains.