Les plus grands classiques de Kery James, sélectionnés par le rappeur lui-même, réunis dans ce recueil à l'occasion de ses trente ans de carrière. Des textes forts, essentiels, qui prouvent que le rap et le slam occupent une place primordiale dans la poésie contemporaine. Un cahier imprimé en couleurs réunira une vingtaine de photographies inédites dont certaines issues d'archives familiales.
L'anthologie Haute tension réunit des poètes francophones de tous les continents. Le livre fait entendre des voix puissantes et originales de femmes et d'hommes de générations différentes, venus de divers pays et imprégnés de diverses cultures. Tous ont choisi d'écrire en français.
C'est ainsi l'universalité et la haute exigence de leurs poèmes qui a retenu l'attention de Sylvestre Clancier, initiateur de cet ensemble. Constituée essentiellement de poèmes inédits, cette anthologie permet de découvrir ou redécouvrir une quarantaine de poètes d'importance. Elle leur permet aussi de donner à lire leur conception de la poésie. En quelque sorte une forme «d'art ou de visée poétique »pour aujourd'hui et demain.
« Que fait le poème devant le tissu du monde, devant des photos qui ont vu ce monde ? » - James Sacré a remonté´ le fil des années et a réuni des poèmes presque oubliés ainsi que de nombreux inédits pour composer Une rencontre continuée.
- Il sonde l'espace-temps entre la vie et l'écrit. Il joue avec les sonorités de la langue, varie les rythmes et tisse un pont entre les arts. Avec lui, la terre, les cailloux, les tissus, les pommes de terre ou les tuyaux deviennent poétiques.
- La poésie de James Sacré se loge partout, dans la vie paysanne, dans les souvenirs, dans les motifs, là où on ne l'attend pas.
La collection La Mer dangereuse, dédiée au désir et aux passions amoureuses - en référence à la carte du Pays de Tendre qui représente les différentes étapes de la vie amoureuse et où la Mer dangereuse figure les passions
Hymne à l'amour, ode au désir, chant de libération, Poème d'amour postcolonial dessine une nouvelle mythologie américaine. Dans ce labyrinthe poétique dont Natalie Diaz est le Minotaure, les terrains de basket se transforment en églises, les rivières échangent des lettres d'amour et les femmes débordent de miel. Une odyssée lyrique et charnelle, qui célèbre les corps meurtris par l'Amérique - corps de femmes, corps indigènes, corps queer et marginalisés - et fait jaillir la lumière. Voix incontournable du paysage poétique contemporain, héritière de Joy Harjo et Louise Erdrich, Natalie Diaz s'élève contre la disparition des peuples natifs et leur relégation aux marges de l'Histoire.
Le roman de Jack Kerouac intitulé « Les clochards célestes » relate le passage à San Francisco, dans les années 50, de quelques écrivains-comètes qu'on regroupa sous le nom énigmatique de «_Beat Generation ». Dans ce roman qui évoque les premières soirées littéraires d'un groupe quelque peu scandaleux, Alvah Goldbook (Allen Ginsberg) décrit ainsi au narrateur Ray (Jack Kerouac), leur ami commun Japhy Ryder (Gary Snyder), personnage central du livre, garde-forestier, marin, poète, moine Zen, spécialiste des cultures des Indiens d'Amérique et amateur de peyotl : « Tu sais, Ray, Japhy est vraiment intelligent. C'est le plus follement intelligent de tous les gars les plus dingues que j'aie connus. Ce que j'aime en lui c'est qu'il est vraiment comme les héros de l'Ouest. Voilà deux ans que je suis ici et je n'ai pas encore rencontré un seul type qui vaille vraiment la peine d'être connu ou qui possède une intelligence authentique et inspirée. J'en venais à désespérer de la côte Ouest.
Deux paysages peuplent ce livre, un bord de mer, ses vagues, sa plage, ses nuits, et Mihubi, une montagne où s'accrochent quelques maisons, des sentiers et des torrents, des murs effondrés, des moutons. Tout semble cerné de brumes, d'obscurité, et une voix nous parle à travers l'épaisseur d'un rêve. Rêve murmuré par une langue souple, qui passe entre les vagues, les buissons, les racines, les bêtes. Une langue qui tisse ses motifs, avance en glissant doucement, langue-barque en dérive circulaire qui fend la forêt, de bivouac en bivouac, vers de vieilles pierres, de vieux sanctuaires de rois. Quelle fantasmagorie traversons-nous dans ces pages ? Un royaume d'anciens échos qui bruissent autour de la maison vide ? Ou bien de simples entrelacements de branches, de simples souvenirs autour du feu ? C'est le livre du bois, des formes hantées du bois, fantômes revenus dans le ressac, mais de quel naufrage ? D'étranges êtres habitent le bord des vagues, remontant le bois dans leurs filets, sa face blanche, c'est-à-dire son visage. Bruits d'animaux dans la nuit, les chiens rôdent, le bois encercle la maison. Il y a là une matière de conte, de peste, de vent, de nuit et de magie. Une histoire soufflée entre les arbres. Mais un conte sans héros, fait de gestes simples, de silhouettes réunies pour la veillée.
Pas de sorcières, juste des amitiés, des rencontres, et le vent qui transporte l'imagination. Tout fait conte, tout est magie, tout est bruissement d'enfance, de vieilles histoires, de vieux craquements ; Mihubi défie la pesanteur des pierres. Dans ce premier livre, Valentin Degueurce fait « rêver seul », à travers la fièvre, des bêtes et des hommes réunis sur une bordure de mer ou dans un lieu isolé, sec, retiré. Il fait rêver ces silhouettes folles du bois et du refuge de montagne. Comme si pour soulever le réel le plus nu, le plus ordinaire, Degueurce buvait un philtre et enfilait les gants de la magie, le temps d'une excursion sur les pentes arides, le temps d'un départ.
Étranges mains gantées du poème qui tissent un monde entre les mondes, un onirisme glissé entre la nuit et la présence nette des choses. Il n'y a qu'une réalité semble-t-il nous dire, et comment l'inventer ?
« Pauvre petite, je t'emmène. Tu ne sais pas écouter. Tu ne sais pas parler. Tu ne sais pas chanter. Je t'enseignerai. » Joy Harjo nous entraîne le long de la route qui a fait d'elle une poète guerrière. Poète, elle l'est depuis sa naissance dans la banlieue de Tulsa, en Oklahoma. Enfant, elle écoute le bruit de la terre, et entend déjà la voix des Anciens. Guerrière, elle est obligée de le devenir?: pour résister à la violence d'un beau-père, au racisme de la police, au mépris réservé à toutes les personnes marginalisées. Poète officielle des États-Unis depuis 2019, Joy Harjo met en lumière dans ses mémoires l'envers du rêve américain. Née d'une mère cherokee et d'un père muscogee creek, elle est de tous les grands combats des peuples amérindiens, aux côtés de l'American Indian Movement. Dans ses poèmes, elle chante la grandeur et la cruauté d'un pays qui s'est construit dans la violence et le vol des terres de ses ancêtres. À sa voix se mêlent celles de tous ceux qui l'ont inspirée, des poètes aux musiciens, d'Emily Dickinson à Audre Lorde, de sa tante Lois au saxophoniste Jim Pepper. Entre la mélopée d'un chant traditionnel et la mélancolie d'un air de blues, Joy Harjo fait entendre l'hymne d'une nation qui se tient toujours debout.
Dans ce qui m'est apparu comme un long poème élégiaque qu'Emmanuelle Favier aurait pu écrire d'une seule traite, mais résulte d'un assemblage de textes publiés en revues entre les années 2013 et 2020, sa maîtrise de la langue fascine. La manière dont elle en joue, les registres qu'elle utilise pour traiter du plus intime, passant d'une apparente simplicité formelle aux sophistications du style, rappellent qu'elle est aussi une romancière d'exception: sa prose exalte sa poésie, comme sa «condition de poète» irrigue ses romans. Il faut la lire à haute voix pour entendre son chant, se laisser prendre par la main et affronter avec elle le vent et tout ce manque de courage.(Jean-Marie Blas de Roblès, extrait de la préface)
Les fleurs du mal fleurissent aussi au XXIe siecle !
Découvrez ou re découvrez, à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Charles Baudelaire, son recueil légendaire : Les Fleurs du mal.
Poète de la modernité, Charles Baudelaire ouvre une ère nouvelle de la création artistique et littéraire au XIXe siècle. Écrivain de génie mais aussi critique littéraire et artistique, sa plume signe l'esthétique de tout un siècle.
Nous publions aujourd'hui une édition exceptionnelle dans laquelle sont mis en correspondance les célèbres poèmes avec les illustrations de grands artistes de l'époque : ceux qu'il a admirés (Delacroix, Hugo...) ou inspirés (Rodin, Klimt, Khnopff...). La grande originalité de ce livre réside également dans la création d'images inédites d'artistes contemporains.
50 artistes, peintres, dessinateurs, morts ou vivants établissent des liens et créent un nouveau dialogue entre image et texte tout en offrant de nouvelles interprétations. En confiant à différents artistes d'aujourd'hui le soin d'illustrer un poème, nous proposons aux lecteurs une expérience réellement inédite de sa lecture, tout en offrant un regard contemporain sur le texte.
Delacroix, Degas, Hugo, Goya, Klimt, Schiele côtoient ainsi Tomi Ungerer, Betty Bone, Isabelle Simler, Benjamin Chaud, Blutch, Winshluss, Charlotte Gastaut ou encore Lou Doillon.
Chaque artiste se voit confier un thème proche de sa sensibilité ou de ses thèmes de prédilection, transcrivant ainsi son univers et ses spécificités. Isabelle Simler se penchera par exemple sur un poème traitant de la nature et Benjamin chaud de l'érotisme.
Dans son livre consacré à Emily Dickinson, Les villes de papier, l'autrice québécoise Dominique Fortier compare la découverte de la poésie à une balade dans une « forêt mystérieuse » que l'on apprend à habiter au fil des pages et des mots, dont on apprend à connaître « les oiseaux, les créatures, les étangs noirs et les grands arbres ». La plupart d'entre nous n'osent pas entrer dans cette forêt pour de multiples raisons : le poids des souvenirs d'école, l'élitisme, l'impression qu'il faudrait parler la langue de ces arbres pour comprendre leur beauté.
Cette forêt semble intimidante, mais elle l'est beaucoup moins si Diglee nous accompagne. Tout au long de ma lecture de Je serai le feu, j'ai eu l'impression qu'elle me guidait, qu'elle m'invitait à me laisser surprendre et surtout à me faire ma propre opinion sur les poèmes qu'elle me présentait. Un sublime dessin à l'encre et une phrase saillante qui plonge dans l'ambiance, une biographie passionnée et quelques poèmes : cette anthologie férocement subjective est une superbe porte d'entrée dans l'univers de l'illustratrice et de toutes ces femmes qui forment sa constellation artistique personnelle et intime. C'est bien de feu qu'il s'agit ici : la passion de Diglee se propage aussi vite qu'un incendie dans toute cette forêt poétique.
Cette anthologie composée uniquement de travaux de poétesses est aussi une promenade émouvante dans l'oeuvre de femmes invisibilisées, oubliées par notre histoire littéraire. Leurs vies passionnantes et leurs mots entêtants laissent un goût doux-amer dans la bouche : comment a-t-on pu les effacer ?
Je serai le feu répare : quand vous le fermerez, vous aurez retenu des noms, des mots et des sensations. Vous aurez, vous aussi, ravivé la flamme.
Pauline Le Gall
À partir du mythe grec d'Ariane qui aide Thésée à s'échapper du Labyrinthe, Mélanie Leblanc tisse habilement le fil d'un texte-labyrinthe. Un texte fluide qui utilise d'abord des phrases brèves, incisives, avant de se déployer à travers les tirets, les slash, les silences, les jeux typographiques. Exaltation et sobriété !
C'est l'histoire d'une Ariane moderne qui choisit d'entrer dans le labyrinthe.
Son amour pour Thésée guide d'abord ses pas, mais très vite elle poursuit son chemin et mène une véritable quête intiniatique.
Son fil, ce sont les mots qu'elle écrit sur les murs de ce dernier, ce qui nous est donné à lire, à la première personne.
Mélanie Leblanc est l'une des voix majeures de la nouvelle génération de poétesses contemporaines.
21 grands noms de la scène poétique francophone se racontent. Ces lettres racontent leur parcours, leur intimité, leur place dans la société des lettres. Dans ces billets, mots d'humeur, mots d'ordre pour un nouvel ordre du monde, elles prennent le contre-pied d'un lyrisme classique. La femme n'est pas (seulement) Muse, mais Poète, Musicienne, Inspiratrice, Agente de son propre désir. Poésie verticale et adressée, ces lettres racontent les combats, les dialogues et les rencontres qui font de l'écriture une matière politique. Une chair à vif, une matière spirituelle inflammable, une sensualité sans contraintes. Dotées d'une virulence poétique radicale et troublante, ces lettres racontent une soif de partage, un désir de transmission, un rêve de l'autre, l'histoire d'une reconquête de soi.s.
Ce volume vient compléter, avec un choix de poèmes plus récents - dont une grande part sont inédits en anglais -, le premier recueil de poèmes de Stephen Romer paru sous le titre Tribut aux éditions Le temps qu'il fait, en 2007. Il donne au lecteur français une nouvelle occasion de découvrir l'un des poètes anglais les plus « versatiles » et européens de sa génération, dont l'oeuvre se fonde sur un dialogue tour à tour émouvant ou ironique, avec les « phares » que sont pour lui Baudelaire, Nerval, Laforgue ou Valéry. La langue, la culture française a toujours été, il l'affirme dans son avant-propos, la source de son « parlando érotique », l'aidant à faire face aux « intermittences du coeur » dans des poèmes où l'émotion est scrutée par l'intellect. Mais Stephen Romer n'a pas oublié non plus ses maîtres anglais. Et l'on peut penser à « La chanson d'amour de J. Alfred Prufrock » de T. S. Eliot pour cette forme d'humour subtil, très britannique, qu'il retourne le plus souvent contre lui-même et la figure du poète aux prises avec ses chimères, mais dont il sait aussi se servir pour lancer quelques flèches aux désordres de l'époque, dans des poèmes narquois qui sont autant d'actes de résistance à la langue de bois actuelle. Comme l'écrit l'essayiste Adam Philipps : « Romer est l'un de nos meilleurs poètes contemporains parce qu'à partir de cet héritage complexe, il a su se forger un idiome personnel parfaitement distinct. »
Les images de Thierry Girard en attestent?: l'océan est là. Il nous regarde, il nous fait face. Il nous laisse penser que l'île est un refuge, un havre pour le repos et l'oubli. Mais c'est un refuge incertain, éphémère, d'où sans doute il faudra repartir, pour un voyage dans le temps comme dans l'espace. Quel est donc cet animal sur la grève ? Qui suppose-t-il et qu'on ne voit pas ? Et quelle est donc cette perle, apparemment égarée sur un tel rivage, loin de ses origines ? Pour le savoir, pour dénouer l'énigme à plusieurs tiroirs, il faut suivre Alberto Manguel dans cet étrange itinéraire qui mène, croit-on, de l'île de Ré à l'Estrémadure, du nouvel an 2020 à la guerre d'Espagne... Un conte, en somme, avec ses sortilèges - et ses violences. Et Antioche, dans tout cela ? Disparition, réapparition, expiation... Oui, Antioche pourrait bien être la clef de ce jeu de piste, d'une arène à l'autre, un jeu de piste en quête de soi-même, pour se retrouver après s'être perdu. Quand Antioche réapparaîtra, alors sous l'eau Ré s'enfoncera, dit un proverbe local.
Voici ma lettre au Monde.
Qui ne M'a jamais écrit - Les simples Nouvelles que la Nature disait - Avec une tendre Majesté.
Emily Dickinson.
Emily Dickinson (1830-1886) passe sa vie à Amherst, dans la propriété familiale.Tombe amoureuse d'un révérend, qui s'enfuit. Elle écrit des poèmes, ne sait pas ce qu'ils valent (ou fait semblant), prend pour maître un gandin célèbre, Thomas Wentworth Higginson dont la bêtise - un siècle a passé - irradie comme un soleil. Les années filant, elle sort de moins en moins, signe ses lettres « Votre Élève », écrit encore quelques vers, s'intéresse à tout ce qui meurt.
Quand elle commence à écrire aux soeurs Norcross, en 1859, Louise a seize ans, Frances treize. Vingt ans plus tard, elles n'ont pas grandi, sont pour Emily les mêmes petites filles imaginaires. Loo a toujours seize ans, Fanny treize. « Je souhaite que nous soyons enfants, écrit-elle à son frère. Je souhaite que nous soyons toujours enfants, comment grandir, je ne sais pas. ».
La partie de la Correspondance ici traduite - Lettres à T.W. Higginson et aux soeurs Norcross - n'a pu l'être que grâce au remarquable appareil critique de l'édition américaine Harvard University Press. Les poèmes que l'on trouvera en seconde partie de volume parlent d'eux-mêmes.
Patrick Reumaux
Nous avons tissé une toile à l'enfance.
Une toile aérienne et ensoleillée.
Et dans la prime enfance détecté une source.
D'eau fraîche et non souillée.
Charlotte Brontë.
Tout le monde connaît les soeurs Brontë :
Charlotte, Emily et Anne.
Mais le frère, Branwell ?
Et leur enfance dissimulée à inventer des mondes et des langages ?
À travers poèmes et proses inédits, ce recueil reconstruit le cheminement imaginaire - « le monde du dessous », écrivait Charlotte - au coeur de la création romanesque des Brontë et lui donne tout son sens.
Camarade, ceci n'est pas un livre - Qui touche ceci touche un homme.
Walt Whitman.
« Il faut que je confesse que moi, un Toscan, un Italien, un Latin, je n'ai pas senti ce que voulait dire la poésie en lisant Virgile ou Dante et encore moins Pétrarque et le Tasse, poètes de luxe et par conséquent plus hommes de lettres que poètes, mais bien en lisant les énumérations puériles et les invocations passionnées du bon faucheur des Feuilles d'Herbe. » Giovanni Papini, Ritratti Stranieri, 1908-1921.
Un silence s'ouvre (1994) est le dernier livre d'Amy Clampitt. Elle y explore la beauté et la variété du monde naturel, les questions de l'exil, du déplacement et de l'appartenance, les grands mythes fondateurs américains, et le souvenir d'une enfance et d'une adolescence dans le Midwest. Son écriture déploie une syntaxe baroque, un vocabulaire foisonnant et une versification libre où l'on entend parfois l'écho d'un mètre plus classique. Les poèmes d'Amy Clampitt tissent les fils de la langue, de la croyance religieuse, de la dégradation du monde naturel, de la violence, de la colonisation, jusqu'au noeud du genre et de la sexualité.
L'oeil américain, cette expression qui dit l'habileté à tout voir, est le titre qui s'impose pour ce recueil inspiré des chroniques radiophoniques de Pierre Morency. Ornithologue et poète, il nous invite à une promenade guidée le long des marais, des forêts, des lacs, des champs, des fleuves et des îles du nouveau monde. En partageant ses effusions de joie face aux spectacles de la nature, il nous enseigne à prêter attention à la vie qui croît autour de nous. Chaque chapitre s'attarde sur une espèce animale ou végétale, loue ses nombreuses caractéristiques, s'émerveille de ses instincts : hirondelles, râles, pissenlits, tous sont observés avec la même attention. Une promenade poétique à l'écoute des chants d'oiseaux et des bruissements de la nature.
52 microrécits fous d'amour, 52 gouttes d'eau qui subliment le quotidien et racontent les cartouches des suicidés de la veille, les oursins cannibales et les nuages gorgés de pluie artificielle. Le poète est ici dans son élément, il jette l'ancre à Québec et mord la fleuve qui le lui rend bien.
Le désir en nous comme un défi au monde se veut un témoin de l'éclectisme de la création poétique actuelle. Ici, aucun courant poétique ni aucune doctrine littéraire ne font la loi.
Adonis ; Olivier Barbarant ; Linda Maria Baros ; Joël Bastard ; Claude Beausoleil ; Tahar Ben Jelloun ; Zoé Besmond De Senneville ; Zéno Bianu ; Carole Bijou ; Alexandre Bonnet-Terrile ; Alain Borer ; Katia Bouchoueva ; Nicole Brossard ; Tom Buron ; Tristan Cabral ; Cali ; Rémi Checchetto ; William Cliff ; François De Cornière ; Cécile Coulon ; Charlélie Couture ; Laetitia Cuvelier ; Seyhmus Dagtekin ; Jacques Darras ; René Depestre ; Thomas Deslogis ; Ariane Dreyfus ; Michèle Finck ; Brigitte Fontaine ; Albane Gellé ; Guy Goffette ; Cécile Guivarch ; Cécile A. Holdban ; Philippe Jaffeux ; Maude Joiret ; Charles Juliet ; Vénus Khoury-Ghata ; Anise Koltz ; Petr Kral ; Abdellatif Laâbi ; Hélène Lanscotte ; Jean Le Boël ; Yvon Le Men ; Perrine Le Querrec ; Jérôme Leroy ; Sophie Loizeau ; Lisette Lombé ; Mathias Malzieu ; Guillaume Marie ; Sophie Martin ; Jean-Yves Masson ; Edouard J. Maunick ; Marie Modiano ; Marcel Moreau ; Emmanuel Moses ; Anne Mulpas ; Bernard Noël ; Carl Norac ; Serge Pey ; Paola Pigani ; Eric Poindron ; Joseph Ponthus ; Jean Portante ; Jean-Luc Raharimanana ; Suzanne Rault-Balet ; Florentine Rey ; Zachary Richard ; Jacques Roubaud ; Valérie Rouzeau ; James Sacré ; Florence Saint-Roch ; Eric Sarner Eugène Savitzkaya ; Jean-Pierre Siméon ; Jean-Luc Steinmetz ; Frédéric Jacques Temple Mila Tisserant ; Milène Tournier ; André Velter ; Laurence Vielle ; Yolande Villemaire ; Thomas Vinau ; Pierre Vinclair ; Sanda Voica.
« Le dérèglement joyeux de la métrique amoureuse a commencé au moment exact où je t'ai vue apparaître telle une panthère des neiges... ».
C'est l'histoire d'une fée qui enlève ses ailes avant d'aller se coucher et d'un apprenti poète qui fait la vaisselle. Cela ressemble à un rêve et pourtant tout est vrai. C'est l'histoire d'un coup de foudre, quand tout est surprise et métamorphose. Quand le corps redevient un parc d'attractions, quand le coeur se transforme en Rubik's Cube.
La voix pleine de sourires et pleine de larmes Sincère comme ce père noir qui repart en pleurs d'un parloir J'ai eu la chance quelque part d'avoir été sauvé par l'art oratoire Ce volume se compose des textes de l'album L'Hiver peul mais aussi de nombreux poèmes inédits de Souleymane Diamanka. L'auteur jongle avec les mots, les fait « métisser ». Sa poésie prêche l'oralité, apparie avec finesse ses cultures peule et européenne, parce qu'il est fier d'être « habitant de nulle part et originaire de partout », dépositaire d'un chant intemporel, d'un appel à l'Amour, à la Tolérance et à la connaissance de l'Autre.